Sanctuaire des Grottes de Saint Antoine

Célébration de la Toussaint : lycée Bahuet 18 octobre 2019

ParFrere.David Vern

Célébration de la Toussaint : lycée Bahuet 18 octobre 2019

Homélie Toussaint Bahuet 2019

Pour beaucoup d’entre nous, la Toussaint n’est pas nécessairement une fête joyeuse (même si les vacances arrivent !!!)

Car pour certains, cette fête signifie la visite des tombes et des cimetières, et nous rappellent le manque cruel de celles et ceux qui sont partis trop tôt et que nous aimions.

Cette mémoire de nos défunts, elle est en faites célébrée non pas le jour de la Toussaint, mais le lendemain, le 2 novembre.

La fête de la Toussaint est tout autre, d’ailleurs on écrit Toussaint en un seul mot, mais initialement, c’était en deux mots : la fête de tous les saints.

Mais vous me diriez : en quoi la sainteté me concerne ? comme ado ou jeune adulte, ce n’est pas encore l’heure pour moi de faire le bilan de ma vie, alors qu’elle est devant moi !!!

Vous auriez raison de dire cela, mais il manquerait une pièce dans l’échiquier, et pas des moindres. La sainteté n’est pas un bilan que l’on fait à la fin de sa vie, mais c’est d’abord comment je vis mon quotidien, ma vie ordinaire, sans rien faire d’extraordinaire finalement.

La sainteté, ce n’est pas tant de faire (même si c’est important, la sainteté, c’est d’abord comment j’aime ! comment je m’aime, j’aime Dieu, j’aime mon prochain, et comment je peux vivre de cette amitié avec Dieu, comment je la partage et la rayonne dans ma vie, autour de moi !

Un saint est celui qui a beaucoup aimé, ce n’est que cela la sainteté. Comme disait une petite sainte bien connue en France, Ste Thérèse de Lisieux, la sainteté ce n’est pas faire de grande chose, mais de le faire avec amour, c’est-à-dire en aimant.

Aider ses parents lorsqu’ils nous demandent un service, et le faire par ce que nous les aimons et que nous sommes heureux de leur rendre service, c’est cela la sainteté !

Vous avez vu que pour la procession d’entrée, nous avons porté cinq visages, cinq portrait s de jeunes saints et pour la plupart d’entre nous, ils ne sont pas très connus…Et pourtant !!!

Ils ont tous en commun d’être jeunes, et d’être partis trop tôt, comme fauché par la vie.

Chiara Badano, Giorgo Frassati, Mateo Farina, Carlo Acutis et bien sur Saint François d’Assise, le fondateur des franciscains.

Qui sont ils et que peuvent ils me dire à moi, qui suis présent ici à Saint Antoine, et lycéens ou étudiants à Bahuet ? En quoi leur vie peut-elle m’inspirer ? surement pas le désir de mourir jeune comme eux et vous avez bien raison de le penser, votre vie est devant vous !

Mais pour eux, leur vie, leur destin fut tout autre, et leur amour pour Jésus a changé et transformé leur vie d’ado à jamais.

Chiara Badano

Elle naît le Nord-Ouest de l’Italie le 29 octobre 1971. Elle grandit dans un climat familial aimant et reçoit une solide éducation chrétienne. Dès son plus jeune âge, elle fait preuve d’une grande générosité. À quatre ans, elle décide de donner ses plus beaux jouets à des enfants démunis : « Je ne vais quand même pas donner des jouets cassés à des enfants qui n’en ont pas ! ». Elle met également ses économies dans une petite boîte, pour les « petits Africains » ; plus tard, elle rêvera qu’elle part en Afrique en tant que médecin, pour soigner ces enfants. C’est une petite fille normale, mais avec un quelque chose en plus : elle est

Elle aime la vie, la musique, la natation, le tennis, les randonnées en montagne. Sa joie attire tout le monde. Elle comprend que, pour aimer, il faut d’abord recevoir l’amour comme un don.

À la fin de l’été 1988, Chiara joue au tennis lorsqu’une douleur lancinante lui fait perdre sa raquette. Des examens médicaux révèlent un cancer des os. Elle n’a pas encore dix-huit ans et les projets dont elle avait rêvé s’écroulent. En apprenant le diagnostic, Chiara ne pleure pas, ne se rebelle pas, sûre que Dieu est fidèle et que son amour ne défaillera pas. Il sait, lui, quel est son vrai bonheur.
Le 7 octobre 1990, en la fête de la Vierge du Rosaire, elle rend son dernier souffle après avoir salué sa maman : « Maman, sois heureuse, car MOI je le suis. Ciao », et souri à son père.

La sainteté de Chiara, ce fut sa joie et sa lumière intérieure, si communicative à tous.

Giogo Frassati

Né le 6 avril 1901, à Turin en Italie, fils de sénateur, et il est, dès l’enfance fasciné par l’amour inoui de Jésus pour nous. Il puise dans l’Évangile son souci de la justice et son intérêt à prendre soin des pauvres, des malades et des marginaux. Chaque jour, « le Christ le visite dans l’eucharistie et il Lui rend visite en aidant les gens démunis ».

Ce laïc célibataire témoigne de la présence de Dieu grâce à sa foi qui n’a rien d’austère. Pourvu d’une grande simplicité, Pier-Giorgio incarne l’équilibre entre la prière et l’engagement. Avec ses amis, il organise des randonnées à la montagne et pratique l’alpinisme. En tout, il souhaite monter toujours plus haut!

Au chevet d’un malade, il contracte la poliomyélite, qui en 6 jours, entraîne sa mort, le 4 juillet 1925, à l’âge de 24 ans. Ce n’est qu’à ce moment que ses proches réalisent tout le bien qu’il a fait, discrètement, au nom de sa foi.

La sainteté de Giorgo, c’est son amour inoui qu’il avait pour Jésus et la manière dont il vivait simplement et discrètement sa foi en Dieu.

Mateo Farina

Matteo Farina est né le 19 septembre 1990 dans le nord de l’Italie. Il grandit dans une famille très unie et aux valeurs chrétiennes très fortes. Il se montre très vite comme un enfant bienveillant, paisible, sociable et curieux de tout ce qui l’entoure. Au sein de cette famille chrétienne et contrairement à la plupart des enfants de son âge, il semble très enthousiaste à participer au catéchisme et à la messe, il se confesse pour la première fois à huit ans.

Il aime beaucoup la musique et crée avec ses amis un groupe, il a aussi une grande passion pour la chimie. Matteo, dans son cheminement spirituel, est inspiré par saint François d’Assise, et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, dont il a lu les écrits.

Dès septembre 2003, après de graves maux de tête et des problèmes de vision, il passe une série d’examens dont les résultats diagnostiquent une tumeur au cerveau. Alors commence six années de maladie et d’opérations chirurgicales.

Matteo Farina, même dans la maladie, essayait de vivre chaque jour la Parole de Dieu. Même malade il aura soucis des plus pauvres, et il créa un fonds pour les missions africaines du Mozambique où il déposa non seulement ses économies, mais il convainquit aussi sa famille de renoncer à leurs achats de Noël.

La sainteté de Mateo, c’est la générosité et le souci de tous.

Carlo Acutis

Carlo Acutis meurt très jeune, à 15 ans, à cause d’une leucémie foudroyante, en laissant chez tous ceux qui l’ont connu un sentiment de grand vide et une profonde admiration pour ce que fut son témoignage d’une vie authentiquement chrétienne, brève mais intense. Depuis qu’il a reçu la Première Communion, à l’âge de 7 ans, il n’a jamais manqué le rendez-vous quotidien à la messe. C’est incroyable de penser que de l’âge de 7 ans jusqu’à sa mort à 15 ans, il a communié chaque jour, sans exception !

Il cherchait toujours, avant ou après la célébration eucharistique, à prier devant le Tabernacle pour adorer le Seigneur réellement présent dans le Saint Sacrement. La Vierge était sa grande confidente et il ne manquait jamais de l’honorer en récitant chaque jour le chapelet.

Carlo était très doué pour tout ce qui se rapportait au monde de l’informatique si bien qu’autant ses amis que les adultes diplômés en informatique le considéraient comme un génie.

 Tous étaient stupéfaits de sa capacité à comprendre les secrets que recèle l’informatique et qui ne sont normalement accessibles qu’à ceux qui ont fait des études universitaires. Les intérêts de Carlo allaient de la programmation des ordinateurs au montage des films en passant par la création des sites internet, sans parler de la rédaction et de la mise en page, jusqu’à faire du volontariat pour les plus nécessiteux, avec les enfants et avec les personnes âgées.

​En somme, ce jeune fidèle du diocèse de Milan était un mystère.

À nous aussi, Carlo demande la même chose : il nous demande de raconter l’Évangile par notre vie, afin que chacun de nous puisse être un phare qui éclaire le chemin des autres.

La sainteté de Carlo, est d’être un témoin pour les autres.

Et bien sur Saint François, Francesco en italien, qui nous invite à fraterniser avec tous, même celui que je n’aime pas, parce qu’il est un être créé comme moi, comme nous tous.

Alors n’attendons pas d’être parfait pour aimer, sinon nous n’aimerons jamais.

Chiara, Giogo, Mateo, Francesco, Carlo nous montrent que c’est possible, il nous invite à essayer.

Amen

Fr David

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