6e Dimanche du Temps Ordinaire, année A
Six semaines se sont déjà écoulées depuis Pâques. Dans le contexte que nous connaissons, il s’agit des semaines intenses qui ont certainement mis à l’épreuve notre patience et notre persévérance. Nous pouvons espérer vraiment que ce temps nous a aidés à nous renouveler, à voir de plus près et plus calmement quelles sont les choses vraiment importantes dans notre vie et à raviver en nous le désir de suivre Jésus. Ce serait vraiment dommage que tout ce temps soit passé inutilement. En lisant les Actes des Apôtres, il est clair que l’église a été revigorée précisément dans les moments les plus difficiles et les plus douloureux. Puisse le Saint-Esprit, le Défenseur infatigable de l’Église en marche à travers l’histoire, nous renouveler par son action et ses dons.
L’Évangile de ce dimanche nous présente un aspect fondamental de la vie chrétienne : l’amour pour Jésus. La question du Maître est frappante : « Si vous m’aimez …? » Cela ne peut pas être qu’une invitation à nous demander si, et dans quelle mesure, nous aimons le Seigneur ? Je voudrais dire l’aimer vraiment, pas seulement d’accomplir des gestes de prière ou de dévotion personnelle. Jésus veut que nous l’aimions comme des hommes et des femmes matures, des passionnés et libres. Il veut que notre amour soit sincère et inconditionnel.
Le Seigneur nous donne un critère fondamental pour pouvoir mesurer la température de notre amour : «Si vous m’aimez, vous garderez-vous mes commandements?». Nous ne pouvons pas dire que nous l’aimons et ensuite faire ce que nous voulons ou bien suivre notre logique boiteuse. Les commandements de Jésus sont une boussole qui nous guide
et nous aide à mettre de l’ordre dans la vie. Nous disons « commandements » au pluriel, mais en fait, il ne s’agit d’un seul et même commandement, celui qu’Il nous a laissé le soir du jeudi saint : le grand commandement de l’amour.
Or, ce commandement s’exprime au pluriel car il peut et doit s’accomplir, de multiples manières, parce que lui-même, l’amour, est à multiples visages.
En ce dimanche, demandons au Seigneur, son Esprit saint, afin de reconnaitre dans ses commandements, non pas une chaîne qui nous lie notre liberté, mais au contraire, des voies pour la rendre plus authentique.
Amén
fr Carlos, ofm.
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