Notre année de postulat se termine. En septembre nous partirons pour le nouveau commencement du noviciat à Marseille. On nous dit que c’est la ville de toutes les cultures, de toutes les rencontres et de tous les possibles.
Durant cette année nous avons déjà pu apercevoir le danger d’entrer dans une routine et de perdre en intériorité. Nous avons aussi eu à désamorcer l’admiration face à notre choix de vie. Des personnes nous hissent plus sages et savants que nous ne sommes. À nous de nous resituer en frères, à égalité. La sincérité dans notre recherche de Dieu c’est entretenir une fraîcheur. Garder le feu, le désir de Dieu, l’attention à ne pas nous installer pour qu’Il continue de nous ajuster à Lui.
Nous laissons Dieu prendre le volant et nous conduire. Non par le chemin le plus simple où nous irions en décidant seul, mais vers l’inattendu qui nous fera découvrir avec des frères et sœurs ce qu’il y a au fond de nous même.
Saint François s’est fait mineur pour être le frère tout proche de tous. Il nous ramène sans cesse à l’humilité de notre Dieu qui s’abaisse pour rejoindre l’humanité et lui apprendre à aimer. Sa radicalité à vivre l’Évangile nous aiguillonne et nous rappelle à la fraternité universelle. Dans la foi nous sommes tous enfants du même Père.
C’est à sa façon que nous essayons de témoigner de la présence de Dieu. Incarnés dans le réel avec les autres différents. Les frères de la communauté ont su nous rendre avides de rencontrer Dieu qui est partout. Aujourd’hui de nombreuses personnes sont en recherche spirituelle mais ne se reconnaissent pas dans ce que notre Église propose. Il nous semble que l’accueil et la joie franciscaine ont quelque chose à leur dire. Comme une porte ouverte. Nous ne cherchons pas à convaincre ou à faire la morale en nous plaçant du côté des vertueux. Au contraire nous cherchons à voir et à rendre visible l’Esprit Saint qui travaille en l’autre. Qui souffle où Il veut.Aussi loin que nous croyons être de l’autre nous écoutons ce qu’il vit. Cherchant d’abord ce qui nous est commun. Il y a quelque chose de Dieu dans les mots de révolte et même dans la recherche de sens qui semble s’égarer. Nous nous laissons surprendre et émerveiller.
Nous cherchons Dieu ensemble… pour toujours plus de vie !
Théo et Jérome
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